Des loisirs mémorables avec la Fondation des sports adaptés

Par Daphnée Gagnage

Durant notre séjour dans les Cantons de l’Est concocté par Kéroul, ma meilleure amie et moi accompagnées de nos conjoints respectifs avons eu l’occasion de vivre des expériences étonnantes. Nous sommes tous les quatre adeptes de nouvelles sensations comme de beaux paysages et la Fondation des sports adaptés (FSA) a su allier les deux pour nous séduire.

Le vélo de montagne adapté

La première activité que nous sommes invités à tester est une balade un peu particulière. Après quelques manœuvres pour m’y installer, me voici dans un fauteuil électrique tout terrain, au ras du sol et les jambes en avant.

Bien sûr, je me projette toujours dans un « Et si je l’avais chez moi » pour pousser mon analyse jusqu’au bout. Si en l’occurrence je suis forcée de constater que je ne pourrais pas m’y mettre seule, c’est bien l’unique point négatif que j’ai trouvé à ce nouveau destrier car, à n’en pas douter, le plaisir fut au rendez-vous!

Une fois quelques tours effectués dans le stationnement pour prendre la bête en main, nous partons. Mes compagnons de voyage circulent quant à eux en vélo électriques et sont autant en joie que moi. Je retrouve avec bonheur l’un de mes plaisirs de personne valide : me promener en forêt! Lorsque l’on est en fauteuil roulant manuel, rares sont les sentiers réellement accessibles entre les arbres, du moins par chez moi…

jeune femme équipée d'un casque au volant d'un vélo adapté

La planche à pagaie

Le lendemain donc, nous nous réunissons au bord d’un charmant lac. Le soleil est au beau fixe, à l’image de nos humeurs respectives. Il est temps pour nous d’essayer un nouveau loisir (en tout cas nouveau pour moi) : la planche à pagaie.

Mon fauteuil possédant de petits éléments électriques dans les roues, je préfère utiliser un fauteuil qu’on me prête pour cette sortie. Une fois installée dedans, et tandis que mon compagnon maintient la planche qui sera mon moyen de transport de l’après-midi, les bénévoles de la FSA m’installent dessus. Mes roues sont ingénieusement bloquées par des encoches, et sur chaque côté du paddle se trouvent deux flotteurs qui préviennent tout risque de basculer. Il est quasiment impossible que je finisse à l’eau avec ces adaptations intelligemment pensées.

La balade est agréable. Je prends soin d’ouvrir grand les yeux devant la beauté de ce qui m’entoure. Je tente bien de ramer un peu pour aider la personne qui nous fait avancer, debout juste derrière moi, mais mes épaules me font défaut, tout comme ma main gauche qui manque de préhension. C’est donc d’un moment contemplatif dont je profite cette fois, loin de l’adrénaline de la veille.

Satisfaction dans le cœur et dans la tête!

Je suis très contente de pouvoir ajouter à ma liste des activités vécues malgré mon handicap, ces deux belles expériences mises en place par Kéroul et la FSA. Mon cœur balance davantage vers celle qui m’a donné l’impression d’être active, qui m’a fait peur par courts instants, mais qui m’a surtout fait rire : la sortie en fauteuil tout terrain électrique. Cela n’enlève rien à l’intérêt du paddle sur un lac pour son côté calme, presque méditatif… sur un lac en tout cas!

Se préparer